• La Veilleuse - Lynda Lemay

    Sais-tu que je chantais souvent, avant
    Que je mettais des mots sur chaque sentiment
    Sais-tu combien je m'amusais, avant
    Sur des mélodies qui me venaient d'en dedans

    Sais-tu que j'avais des amants, avant
    Des hommes que j'ai laissé mourir dans le temps
    Et sais-tu que je n'ai jamais eu d'enfants
    Et que j'ai peur de ce qu'il m'a toujours manqué à l'intérieur

    Mes robes ont étonné souvent, avant
    A force d'être noires avec des bouts de blanc
    Sais-tu que c'était important, avant
    La couleur du tissus et quelques compliments

    Sais-tu ce que je t'aurais dit, avant
    " Est-ce que j'ai les cheveux défaits par tant de vent ? "
    Mais sais-tu ce qui se cache dans ce vent et dans la pluie
    C'est ce qui reste depuis l'aube jusqu'à la nuit

    Tu sais, la nuit fait peur à ceux qui sont petits
    Alors, on se garde un peu de lumière
    Je veux un rayon de soleil après ma vie
    Une veilleuse dans la terre
    Je veux trouver au fond de mes vieilles chansons
    Le feu qui me les a fait faire
    Et puis, garder cette bougie d'inspiration
    Comme unique souvenir d'hier

    Sais-tu combien je m'inquiétais, avant
    De voir le fil des ans cousu sur mon image
    Sais-tu combien j'ai mis de temps, avant
    A me redessiner avec du maquillage

    Sais-tu, sais-tu comment la vieillesse m'a prise
    Quand on dirait qu'elle nous brise
    Sais-tu qu'elle s'éternise
    Mais sais-tu qu'un cheveu blanc
    C'est la neige avant le printemps
    Et que, même s'il est tard
    On a toujours le même regard
    Celui de l'enfant que l'on est
    Et qu'on essaie de retrouver
    Au fond d'un corps qui agonise
    Au fond du feu qu'on attise

    Tu sais, la nuit fait peur à ceux qui sont petits
    Alors, on se garde un peu de lumière
    Je veux un rayon de soleil après ma vie
    Une veilleuse dans la terre
    Je veux trouver au fond de mes vieilles chansons
    Le feu qui me les a fait faire
    Et puis, garder cette bougie d'inspiration
    Comme unique souvenir d'hier

    Ce soir, ce soir, j'ai pris mon crayon
    Avec la peau froissée de ma main fatiguée
    Sais-tu qu'au-delà de cette chanson
    Brille déjà la flamme que j'emporterai

    Tu sais, je ne pleurais pas souvent, avant
    Pas de ces larmes qui ne sèchent plus au vent
    Je pleure, mais si je pleure maintenant
    Maintenant, c'est qu'il est tard
    Et je suis épuisée<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
    <o:p> </o:p>

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :