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Par mel.ludy le 21 Janvier 2007 à 12:02
J'ai le souvenir d'une nuit,
Une nuit de mon enfance
Toute pareille à celle-ci,
Une longue nuit de silence.
Moi qui ne me souviens jamais
Du passé qui m'importune,
C'est drôle, j'ai gardé le secret
De cette longue nuit sans lune.
J'ai le souvenir d'une nuit,
D'une nuit de mon enfance,
Toute pareille à celle-ci,
Une longue nuit de silence.
Soudain, je me suis réveillée.
Il y avait une présence.
Soudain, je me suis réveillée
Dans une demi somnolence.
C'était au dehors. On parlait,
A voix basse, comme un murmure,
Comme un sanglot étouffé,
Au dehors, j' en étais sûre.
J' ai le souvenir d'une nuit,
D'une nuit de mon enfance
Toute pareille à celle-ci,
Une longue nuit de silence.
J'allais, à demi éveillée,
Guidée par l'étrange murmure.
J'allais, à demi éveillée,
Suivant une allée obscure.
Il y eut, je me le rappelle,
Surgissant de l'allée obscure,
Il y eut un bruissement d'ailes
Là, tout contre ma figure.
C'était au cœur de la nuit.
C'était une forêt profonde.
C'était là, comme cette nuit,
Un bruit sourd venant d'outre-tombe.
Qui es-tu pour me revenir ?
Quel est donc le mal qui t'enchaîne ?
Qui es-tu pour me revenir
Et veux-tu que, vers toi, je vienne ?
S' il le faut, j'irais encore
Tant et tant de nuits profondes,
Sans jamais revoir l'aurore,
Sans jamais revoir le monde
Pour qu'enfin tu puisses dormir,
Pour qu'enfin ton cœur se repose,
Que tu finisses de mourir
Sous tes paupières déjà closes.
J'ai le souvenir d'une nuit,
Une nuit de mon enfance,
Toute pareille à celle-ci
Froide et lourde de silence...
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Par mel.ludy le 11 Janvier 2007 à 23:28
Chaque fois qu'on arrache une fleur
Qu'on désigne un vainqueur
Qu'on verrouille une issue
Chaque fois qu'on bâtie une tour
On fait reculer l'amour
De quelques mètres de plus, de quelques mètres de plus
Chaque fois qu'on fait une maison
Comme elle a trente balcons
Dans les caves en dessous
Des enfants y apprennent l'odeur
Des fusils mitrailleurs
Et des bouches d'égouts, et des bouches d'égouts
C'est pas grave
Ce sont mes dernières larmes
C'est pas grave
C'est mon dernier appel avant de me taire
C'est la dernière chanson que je voulais faire
Plus ça va, plus je vis, plus j'ai peur
Plus je regarde ailleurs
Plus ça tremble partout
J'ai peur du vide au détour du sentier
J'ai peur d'avoir donné
Le pouvoir à des fous, le pouvoir à des fous...
Mais les fous sont des messieurs très bien
Qui ont des gants en satin
Et des griffes en dessous
Et qui s'amusent à pousser les frontières
Et qui prennent ma terre
Pour un tas de cailloux, pour un tas de cailloux...
C'est pas grave
Ce sont mes dernières larmes
C'est pas grave
C'est mon dernier appel avant de me taire
C'est la dernière chanson que je voulais faire
C'est pas grave
Ce sont mes dernières larmes
C'est pas grave
C'est mon dernier appel avant de me taire
C'est ma dernière chanson avant la guerre, avant la guerre.
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Par mel.ludy le 2 Janvier 2007 à 07:58J'ai planté ma cabane
au carrefour des autoroutes de l'information
moi qui ai toujours été un âne
j'ai pensé que pour ma culture ce serait bon
j'ai fait chauffer ma tisane
écarté les orteils à l'intérieur de mes chaussons
j'ai allumé un gros havane
et commencé à épier le bruit de fond
ça parlait de la couche de butane
et du cours de l'ozone qui sent fort le goudron
des surproductions de méthane
et de la prochaine guerre en superproduction
paraît que la moindre poule faisane
pourrait se commander en ligne des bombes à neutron
et même des fusées Ariane
c'est fou ce que les gens ont de mauvaises intentions
{Refrain:}
alors j'ai détruit
les murs de ma maison
le toit antibruit
l'abri en béton
alors j'ai détruit
pour garder la raison
les portes en titane
et puis j'ai construit
un mur anticon
ça parlait patrimoine
préservation sécurité et prévention
mettons nos viandes sous cellophane
et prions pour faire reculer le prion
ceux qu'auraient perdu la banane
peuvent toujours s'envoyer en l'air en grattant des morpions
piquer du nez devant le prime
y a pas mieux pour s'anesthésier les émotions
{au Refrain}
je sais bien qu'on est tous plus ou moins
l'abruti certifié de quelqu'un
mais quand même quand les cons sont loin
ça devient plus facile d'aimer son prochain
alors j'ai détruit
autour de ma maison
le toit antibruit
l'abri en béton
alors j'ai détruit
pour garder la raison
les portes en titane
le mur en téflon
alors j'ai détruit
autour de ma maison
le mur antibruit
l'abri en béton
alors j'ai détruit
pour garder la raison
les portes en titane
et puis j'ai construit
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Par mel.ludy le 22 Décembre 2006 à 22:48
Ce n'est pas le mal de vivre, non ça c'est réservé aux esthètes à la dérive, qui jugent la déprime démodée. Je n'ai pas la gourmandise qui consiste à tout détester, c'est pas pour moi le mal de vivre, c'est beaucoup trop raffiné.
Ça ira mieux demain, du moins je l'espère, parce que c'est déjà ce que je me suis dit hier.
La larme à l'oeil en automne parce qu'elles sont mortes les feuilles, alors qu'j'les connaissais à peine, elles étaient même pas d'ma famille. Ce n'est pas par désespoir, il faudrait vaille que vaille souffrir du matin au soir, c'est beaucoup trop de travail.
Ça ira mieux demain, du moins je l'espère, parce que c'est déjà ce que je me suis dit hier.
Ce n'est pas non plus du spleen pourtant c'est toujours à la mode, mais c'est de la déprime qui frime le spleen, c'est beaucoup trop snob. Et c'est pas de la mélancolie, c'est dommage ça m'aurait plu, mais les chanteurs ont déjà tout pris, y'en avait plus. Ce n'est qu'une triste compagne, une peste qui murmure, "N'oublie pas que tout s'éloigne et ne restent que les pleurs".
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